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  • Photo du rédacteurLe Petit Vélo

Choisir son premier appareil argentique lorsque l’on débute en photographie.




Tout comme avec la technologie numérique, en photographie argentique se pose pour le débutant la question du choix de l’appareil. On pourrait certes vite clore le débat en faisant sienne cette phrase : « When people ask me what photography equipment I use, I tell them my eyes », « Quand les gens me demandent quel équipement photographique j'utilise, je leur dis mes yeux ». Tous les types de phrases évoquant le fait que peu importe le matériel et que ne compte que le photographe sont intéressantes mais ne sont pas d’une grande aide pour un débutant venant demander conseil.


Les questions que l’on peut se poser sont basiquement les mêmes pour l’argentique et le numérique.

La facilité pour le débutant serait de se dire « je n’y connais rien, donc je vais prendre un appareil tout automatique ». C’est une solution possible. Certains préfèreront se projeter un peu dans le futur. Quel photographe veut-on devenir ? Pour quelle(s) raison(s) décide-t-on de pratiquer l’argentique ?

Le choix est donc possible entre les appareils compacts, tout automatisés ou non selon les époques, les reflex (appareils très majoritairement à objectifs interchangeables) voire les moyens formats (il est tout de même rare de se lancer dans la la photographie avec ce format).

On peut dès le début anticiper son évolution et sa progression en acquérant un appareil dont on sait qu’on ne maîtrise pas toutes les fonctions, voire aucune. Ainsi ce sera l’appareil qui risque de nous accompagner pendant un bon moment. Ce genre d’appareil sera par exemple un reflex. Mais il semble logique de ne pas vouloir se lancer avec un matériel que l’on considère trop compliqué en se disant qu’on va déjà commencer et que l’on verra plus tard pour acquérir du matériel plus complexe d’utilisation.

Voici donc une revue du type de matériel qui se présente à ceux qui débutent en photographie et qui souhaitent se lancer dans l’argentique.


Les compacts


Les compacts, sont comme leur nom l’indique, de petits appareils. Les plus anciens, comme le Ricoh 35 ZF présenté dans la photo ci-dessous, possèdent une cellule pour mesure la lumière mais ce sont des appareils manuels : la mise au point est manuelle donc pas d’autofocus la mise au point est souvent télémétrique à coïncidence d'image (voir illustration plus bas), les vitesses et l’ouvertures sont aussi réglables manuellement et l’on choisit soi-même la sensibilité de pellicule (ISO) ; le passage à la photo suivante se fait par le même levier qui fait l’armement pour prendre une photo. Enfin, une fois la pellicule finie, il faut rembobiner celle-ci, là encore manuellement.




À l’opposé, on trouve les compacts des années 80/90/2000.

Pour les modèles des années 80, peu de fonctions automatisées. Il faut souvent paramétrer soi-même la sensibilité du film qu’on insère et qui est prêt à l’utilisation après plusieurs armements et déclenchements successifs. Ces modèles souvent sans zoom ne nécessitent pas de mise au point. Les années 90/2000 sont celles du tout automatique. Lorsqu’on insère une pellicule, celle-ci s’embobine automatiquement. Ensuite, quasiment tout est automatique : la reconnaissance de la sensibilité de pellicule (système DX), la mise au point, le passage à la prise de vue suivante. Le flash peut souvent être réglé en mode automatique. Il se déclenchera alors lorsque l’appareil aura calculé un manque de lumière. Ce flash est débrayable, c’est-à-dire qu’on peut forcer l’appareil à ne jamais le déclencher. Enfin, en fin de pellicule, celle-ci est rembobinée automatiquement. Ce type d’appareil est par exemple l’Olympus visible sur la même photo que le Ricoh. Beaucoup de fabricants d’appareils ont une gamme très étendue dans ce type d’appareils. Certaines marques comme Olympus, Minolta, Nikon ont produits de très beaux modèles hauts de gamme. Une des spécificités de ces appareils est que lorsque l’on regarde dans l’appareil pour prendre sa photo, on ne voit pas à travers l’objectif mais une fenêtre prévue à cet effet. Il faut donc faire attention à ne pas mettre un doigt devant l’objectif car on ne le verra pas en prenant la photo mais évidemment il apparaîtra sur la photo.


Mesure télémétrique à coïncidence d'image


Les reflex (ou SLR)


C’est là le type d’appareils pour les personnes souhaitant approfondir l’apprentissage de la photo. Le terme reflex est celui utilisé en France, SLR signifiant Single Lens Reflex (Reflex Mono Objectif). Ce type d’appareils est plus ou moins automatisé selon les époques, avec objectif interchangeable. Pour les plus anciens, les objectifs sont à vis (monture M42), tous les paramètres sont manuels : la mise au point, la sélection de sensibilité de pellicule (ISO), l’ouverture, la vitesse, l’armement, le rembobinage. Au fil du temps, ces appareils sont devenus de plus en plus automatiques. On trouve ainsi toutes les combinaisons possibles : des modèles manuels avec aussi un mode priorité ouverture et un mode priorité vitesse, des modèles manuels avec uniquement une priorité ouverture, des modèles avec uniquement la priorité ouverture, tout ceci avec ou non un autofocus pour la mise au point. Le dernier appareil photo reflex produit est un Nikon, le F6. Sa production a commencé en 2004 et s’est arrêtée en 2020. Beaucoup de marques ont les mêmes montures d’objectif depuis longtemps. Ce qui a pour résultat la possibilité d’utiliser des objectifs produits durant l’ère argentique sur des boîtiers numériques. Pour cela, il est préférable de se reporter aux descriptifs fournis par les marques car certains modèles numériques d’entrée de gamme ont une prise en charge minimum voire impossible de ces objectifs. Contrairement aux appareils compacts, les reflex sont des appareils dont le système fait que la visée reproduit, par un jeu de miroir, ce qui est vu par l’objectif.



Crédit photographique : © Le petit Vélo


Qu’ils soient compacts ou reflex, ces appareils utilisent des pellicules de type 135 (pellicule 35mm issue du cinéma). En France on appelle 24x36 ce type d’appareils. Ceci vient de la taille d’une photo qui est de 24mm par 36mm sur le négatif. Bien des essais on été fait avec ce format de pellicule mais il est devenu populaire grâce à l’invention d’un appareil 24x36 utilisant ce format de pellicule, invention réalisée par Oskar Barnack ingénieur chez Leica. Ensuite vint Kodak qui inventa la cartouche jetable dans laquelle est enroulée la pellicule.

Avec les appareils argentiques, il existe un vaste choix de pellicules, couleur, noir et blanc, de sensibilité différentes, avec 12, 24 ou 36 poses (nombre de photos faisables). Selon les marques, selon les sensibilités, les couleurs, le grain, sont différents. Pour le noir et blanc, les noirs, les contrastes sont différents. En utilisant de la pellicule noir et blanc, le nouvel utilisateur découvrira que contrairement au numérique, une photo noir et blanc n’est pas une photo couleur transformée en noir et blanc et qu’en utilisant ce type de pellicule, il faut aussi « penser » en noir et blanc.

Et vous, quel type d'appareil avez-vous choisi ? Parlez-nous de votre expérience dans les commentaires.


© Le petit Vélo

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